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LA COMTESSE DE FRONTENAC

le mari n’eut pas de peine à se résoudre d’aller vivre et mourir à Québec, plutôt que de mourir de faim ici, en mortel auprès d’une divine. »

La légende raconte que Frontenac avait prié un de ses amis de faire après sa mort enlever son cœur et de le porter à la comtesse, ce qui fut exécuté, mais elle refusa le présent en disant qu’elle ne voulait pas d’un cœur qui du vivant de son mari, ne lui avait pas appartenu.[1]

La comtesse était de la société de madame de Sévigné et de madame de Maintenon, ainsi qu’il appert par les lettres de ces deux illustres femmes.

Elle mourut en 1707. C’est Saint-Simon qui nous l’annonce en ces termes : « Mourut aussi madame de Frontenac

  1. Pure calomnie. Le testament de Frontenac détruit cette légende. Voyez le Bulletin des Recherches Historiques, vol. VII, p. 68.