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Page:Bégule - La Cathédrale de Lyon.djvu/28

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la cathédrale de lyon

ornementales de l’Orient comme celle des monuments romans de la Provence et aussi des édifices de la Bourgogne, où l’arc brisé commençait à s’imposer.

La construction de la « grande église » fut poursuivie sous l’administration de l’archevêque Jean de Bellesme, à partir de 1192. Cette deuxième campagne comprend les voûtes de l’abside et du chœur, les deux bras du transept jusqu’à la naissance des voûtes, et une faible partie du mur en retour des bas côtés de la nef, jusqu’aux voûtes et y compris le petit porche s’ouvrant au midi sur la cour de l’archevêché. C’est à cette campagne qu’il faut attribuer la plantation de tout le périmètre de l’édifice jusqu’au niveau des bases des piliers, dont les profils rappellent d’assez près les bases romanes de l’abside.

Dans le premier tiers du xiiie siècle, les archevêques Renaud de Forez et Robert d’Auvergne poursuivent les travaux en voûtant le transept, en élevant les deux tours qui le surmontent, ainsi que les quatre premières travées de la nef et des collatéraux. Tout ces travaux étaient achevés lorsque, en 1245, le pape Innocent IV, entouré de 144 évêques, après avoir consacré le maître-autel, tint, dans la cathédrale, du 28 juin au 17 juillet, le concile où fut excommunié et déposé l’empereur d’Allemagne Frédéric II.

En 1274, quand Grégoire X présida le grand concile de Lyon, où fut proclamée la réunion des Églises latine et grecque, le vaisseau était déjà