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histoire de la construction

assez vaste pour contenir les cinq cents évêques, les soixante-dix abbés et les mille autres prélats qui avaient répondu à la convocation du pape. Enfin, en 1293, on abattait le clocher de l’église primitive, encore debout.

À partir du dernier tiers du xiiie siècle les travaux n’avancent plus que lentement. La partie inférieure de la façade est élevée, au temps de Pierre de Savoie, de 1308 à 1332, sur les bases fondées à la fin du xiie siècle ainsi que les deux dernières travées qui ne reçoivent leurs voûtes qu’à la fin du xive siècle, grâce aux libéralités du cardinal de Talaru (1375-1389) et de l’archevêque Philippe de Turcy (1389-1415). En 1392, le maître de l’œuvre, Jacques de Beaujeu, ouvre dans le mur du deuxième étage de la façade la grande rose, dont les vitraux, exécutés l’année suivante par Henriet de Nivelle, illuminent la nef des feux du couchant.

Pendant le cours du xve siècle l’œuvre de Saint-Jean se poursuit et se termine dans son ensemble et ses détails : la partie supérieure du clocher méridional est élevée en 1413 ; seuls, les sommets des tours ne reçurent jamais leur couronnement. En 1419, on reconstruisit le petit cloître et, en 1467, on le remania du côté de la Saône : sa galerie occidentale sert aujourd’hui de chœur d’hiver au chapitre. En 1459 on édifia à nouveau la salle capitulaire et la salle du trésor. Enfin, la partie supérieure de la façade, avec le pignon central et les deux tours est de 1480. L’année suivante, ce pignon est couronné par les statues monumentales du