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qu’il porte dans la main droite, lit dans un livre qu’il tient de la main gauche. La Crucifixion, la Vierge, saint Jean et des anges thuriféraires occupent les ajouts supérieurs.

10e chapelle. Saint Nicolas — Traversant le chœur garni de vitraux modernes par Thibaud, datés de 1853, nous arrivons à l’extrémité du bas-côté méridional, dont la fenêtre est placée au-dessus de la porte de la sacristie. Là encore, l’intérêt que présentait le vitrail, en partie détruit, est attesté par les fragments qui sont restés. Dans le panneau de droite, la Vierge Marie, couronnée d’un somptueux diadème, est assise sur un trône et allaite l’Enfant Jésus : près d’elle, on reconnaît une élégante figure de saint Étienne.

Dans le panneau de gauche se trouvait la Crucifixion, mais les fragments conservés sont dans un état de mutilation lamentable. Le caractère et l’exécution de ces deux fragments semblent accuser la fin du quatorzième ou le commencement du quinzième siècle. C’est le vitrail le plus ancien de l’église et, au dire de l’abbé Laverrière, il occupait primitivement la fenêtre de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, aujourd’hui Saint-Joseph, la cinquième à droite.

11e chapelle. — La fenêtre qui suit occupe l’extrémité du bras de croix méridional. Son vitrail a disparu, mais le remplage flamboyant, disposé très élégamment en forme d’éventail, conserve encore intacts tous ses anciens panneaux. Dans l’ajout central, la Vierge, enveloppée dans un ample manteau bleu, monte au ciel, portée par les anges. Les ajours latéraux sont occupés par des anges musiciens ou soutenant des banderoles sur lesquelles on lit : Et sperate in Domino. (Ps. iv, 6, 1.)

Une particularité assez intéressante à signaler, c’est l’emploi très répété d’étoiles en verre jaune, encastrées à plomb vif dans le fond de ciel bleu, sans aucune fêlure. Ce mode d’exécution, très fréquent à cette époque et qui nous semblerait un peu puéril aujourd’hui, était, du moins, la preuve d’une dextérité surprenante chez les monteurs en plomb du seizième siècle. Nous l’avons constaté à l’Arbresle, à Rochefort, etc. Ici, la multiplicité de ces étoiles d’or rompt très heureusement la tonalité du fond bleu-gris sur lequel s’enlèvent les anges en blanc nacré, aux ailes d’un rouge orangé nuancé par l’application de jaune à l’argent.

12e chapelle. — En continuant à descendre la nef méridionale, la chapelle suivante est consacrée à la Sainte Vierge. L’ancien vitrail qui décorait sa fenêtre a été remplacé par un chef-d’œuvre de lourdeur et d’opacité, signé Maréchal, qui retrace la promulgation du dogme de l’Immaculée Conception. Les anciens panneaux