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Page:Bégule - Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise.pdf/46

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VITRAIL DE SAINT PIERRE ET DE SAINT PAUL

xiie siècle


Le vitrail qui éclaire à l’orient le fond de la chapelle latérale, à gauche du chœur, aujourd’hui sous le vocable de la Vierge, est le seul qui puisse être attribué au douzième siècle, et encore ne saurait-il remonter plus haut que 1180 ou 1190 (fig. 14).

Cette verrière, entourée d’une riche bordure, est divisée en cinq registres contenant chacun un médaillon central et deux sujets latéraux. Elle appartient aux vitraux dits légendaires et présente tous les caractères de l’art du douzième siècle, moins par sa forme en plein cintre que par le style des figures et de l’ornementation, qui accuse sensiblement un reste de tradition orientale, et aussi par sa tonalité générale, le bleu de ses fonds calmes et lumineux.

Confondus dans un même culte, leur vie ayant été intimement liée, il était naturel qu’une même peinture rappelât les principaux actes de la vie du Prince des Apôtres et aussi quelques traits de celle de son compagnon.

1er rang. — Au centre : Jésus et saint Pierre marchent sur les eaux. (Math., xiv, 22-23.) À droite : saint Pierre rencontre Notre-Seigneur aux portes de Rome : (S. Ambr., Serm. contr. Auxent.) Cette scène du Quo vadis, Domine ? est d’exécution moderne, mais rétablie d’après les débris de l’ancienne. À gauche : délivrance de saint Pierre. (Act., xii, 6-7.)

2e rang. — L’ensemble a trait au miracle de saint Pierre sur un jeune homme que Simon le Magicien tentait vainement de rappeler à la vie. Dans le sujet rectangulaire de gauche, Simon, auprès du mort, ne réussit pas à le ranimer. Dans celui de droite, on vient prévenir saint Pierre. La partie droite du médaillon central montre le saint arrivant à la maison du mort où les parents le reçoivent en pleurant. Enfin, dans la partie gauche, saint Pierre prend la main du jeune homme qui ouvre les yeux et se lève.

3e rang. — Saint Pierre condamné au supplice : au centre et à droite, Agrippa