Page:Bégule - Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise.pdf/74

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
‹( 55 )›

ROSES DU TRANSEPT

xiiie siècle
Fig. 60. — L Église

Las deux belles roses du bras de croix ont conservé presque intacte leur décoration translucide qui est à peu près contemporaine des fenêtres basses du chœur. L’une et l’autre sont conçues sur le même tracé architectural. Les douze secteurs, séparés par de légères colonnettes, Contiennent chacun deux médaillons, dont l’ensemble forme deux cercles concentriques se détachant sur d’étincelantes mosaïques à dominantes rouges et bleues. Il est à noter que la coloration de la rose méridionale, plus exposée aux rayons du soleil, est sensiblement plus éteinte et plus violacée que celle du nord, où des rouges fulgurants apportent une exacte compensation au défaut d’éclairage.


Rose septentrionale

Les Bons et les Mauvais Anges.

Au centre, la figure allégorique de l’Église porte d’une main le calice surmonté de l’Hostie et, de l’autre, la croix traditionnelle à laquelle est attachée une bannière formée de bandes horizontales noires et blanches (fig. 60).

Les douze petits médaillons près du centre renferment les anges rebelles précipités la tête en bas. Suivant la tradition iconographique, ils sont privés du nimbe. Dans les médaillons du rang extérieur, dix anges nimbés, agenouillés, forment une cour céleste aux pieds du Christ qui, assis sur son trône dans le médaillon supérieur, domine tout l’ensemble (fig. 61). Le douzième médaillon, à la partie inférieure de la rose, représente la Création de l’homme et de la femme.

Enfin, dans un des trilobes du côté gauches, est le donateur du vitrail, en costume canonial. Il porte dans sa main l’image de la rose qu’il offre à sa