Page:Béland - Mille et un jours en prison à Berlin, 1919.djvu/231

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À ces deux endroits, il me fut donné d’adresser la parole aux troupes canadiennes et aussi d’admirer leur belle tenue qui a soulevé, en Angleterre et en France, l’admiration universelle.

Ce jour que j’ai passé au milieu de nos officiers canadiens et de nos soldats, restera comme l’un des plus beaux de mon existence.

Je n’oublierai jamais l’impression causée par la marche du l0ème régiment de réserves (canadiennes-françaises) devant le colonel Desrosiers. On ne pouvait être témoin de ce défilé sans sentir courir dans tout son être un frisson d’enthousiasme et d’admiration.

Je me suis efforcé de faire part à nos soldats, dans l’un et l’autre camp, de nos sentiments d’orgueil et de notre gratitude, et je leur ai promis, d’apporter avec moi au peuple canadien, le message que le croyais lire sur chacune de leurs figures, et que l’on pourrait ainsi traduire : Courage, patience et confiance en la victoire.

Les exploits de tous ces braves canadiens, au moment où nous écrivons ces lignes, ont été couronnés de succès, et l’histoire de notre pays entourera les noms de ceux qui nous reviendront, comme de ceux qui seront tombés au champ d’honneur, d’une auréole de gloire immortelle.