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MILLE ET UN JOURS

jets canadiens-français en particulier, des vœux et des souhaits à l’occasion de son 25ième anniversaire de mariage célébré la veille à la Cathédrale Saint-Paul.

C’est vers ce temps-là qu’il me fut donné de revoir, après quatre années de séparation, mon beaufils, officier dans l’armée belge, qui avait obtenu, en Flandre, un congé pour venir me rencontrer en Angleterre.

J’avais moi-même, en passant de Hollande en Angleterre, été accompagné par le second fils de ma femme qui avait, au risque de sa vie, franchi la barrière électrique qui séparait la Belgique de la Hollande dans le but d’aller prendre du service dans l’armée belge. Ces deux frères, séparés depuis quatre ans, se rencontrèrent dans une salle d’hôtel à Londres, et quelques jours plus tard, l’ainé repartait pour le front de bataille, emmenant avec lui son jeune frère.

Enfin, quelques jours avant de prendre passage à bord du transatlantique pour rentrer dans mes foyers, je recevais du Général Turner l’invitation de visiter les camps de Frencham Pond et de Bramshot.

À Frencham Pond nous pouvions voir les troupes récemment débarquées du Canada. Elles subissaient, à cet endroit, le premier degré d’entraînement et de formation militaire. Elles étaient ensuite transférées à Bramshot où leur instruction militaire est parachevée.