Page:Béland - Mille et un jours en prison à Berlin, 1919.djvu/64

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Il fut convaincu lui aussi, en apparence, qu’il n’avait pas affaire à un espion. Il ne prévoyait pas d’obstacle à l’émission d’un sauf-conduit, mais il devait en causer, au préalable, avec le gouverneur de la place fortifiée. Il nous engageait à retourner à Capellen, et y attendre un mot de lui.

Quelques jours plus tard, une lettre du major nous arrivait, conçue en ces termes :

(TRADUCTION)


« Anvers, 8 février 1915.


« Monsieur et Madame Béland,

« Starenhof, Capellen.


« Monsieur et Madame,

« Nous référons à notre conversation d’il y a quelques jours passés.

« J’ai l’honneur de vous dire qu’un sauf-conduit vous sera donné à deux conditions : la première, c’est que M. Béland devra s’engager formellement à ne jamais porter les armes contre l’Allemagne pendant toute la durée de la guerre, et ensuite que toutes les propriétés que vous avez en Belgique, en territoire occupé, seront soumises, après votre départ, à une taxe décuplée.

« Signé : VON WILM,
« Major. »

Il nous restait donc à décider ce que nous avions à faire. Il nous parut opportun de retourner à