Quand mes vœux prendraient plus d’essor,
Que dans mes mains pleuve de l’or,
De l’or,
De l’or,
Et j’en fais mon affaire !
Bonjour, Mondor, riche voisin.
Ta maîtresse est jolie ;
Son œil est noir, son esprit fin,
Et sa taille accomplie.
J’atteste sa fidélité ;
Mais que peut contre sa fierté
L’amour d’un pauvre hère ?
Pour te l’enlever, cher Mondor,
Que dans mes mains pleuve de l’or,
De l’or,
De l’or,
Et j’en fais mon affaire !
Le vin s’aigrit dans mon gosier
Chez un traiteur maussade ;
Mais à sa table, un financier
Me verse-t-il rasade :
Combien, dis-je, ces bons vins blancs ?
On me répond : douze cents francs.
Par ma foi, ce n’est guère.
En Champagne on en trouve encor :
Que dans mes mains pleuve de l’or,
De l’or,
De l’or,
Et j’en fais mon affaire !