LA GARDE NATIONALE
SUR SON LICENCIEMENT PAR CHARLES X
Pour tout Paris quel outrage !
Amis, nous v’là licenciés.
Est-ce parc’ que not’ courage
Brilla contre leurs alliés ? (bis.)
C’est quelqu’ noir projet qui perce.
Morbleu ! pour nous prêter s’cours,
Il faut qu’ chacun d’ nous s’exerce.
Du mêm’ pied partons toujours.
N’ cessons pas,
Chers amis, d’ marcher au pas.
Moitié d’ la gard’ nationale
S’ composait d’anciens soldats ;
Des braves d’ la gard’ royale
Aussi faisions-nous grand cas.
Sans l’ ministère, nul doute
Qu’on eût pu nous voir quelqu’ jour,
Dans not’ verre, eux boir’ la goutte,
Nous, marcher à leur tambour.
N’ cessons pas,
Chers amis, d’ marcher au pas.
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