Page:Béranger, oeuvres complètes - tome 3.pdf/109

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Qu’ainsi ma muse endorme votre peine !
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.

Si mes chansons vont encor voyager,
Accueillez-les, ces folles hirondelles,
Comme un bon fils reçoit le messager
Qui, d’une mère, apporte des nouvelles.
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.

Vous-même aussi célébrez vos amours.
Dieu permettra que nos voix se confondent ;
Mais en français, frères, chantez toujours,
Pour que toujours nos échos se répondent.
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.