« Si ce secours nous est ravi, j’espère au moins, messieurs, que vous nous en tiendrez compte. »
« On est sûr de vous intéresser, messieurs, lorsqu’on prend devant vous la défense des bonnes mœurs. Elles sont les gardiennes de la foi conjugale, du respect des enfants pour leurs pères ; elles prêtent leur force aux bonnes lois, corrigent les mauvaises, et sont la sauvegarde de la société.
« Que mon client serait malheureux de les avoir outragées !
« Mais prendrez-vous pour outrage ce qui n’a rien de sérieux ? Lorsque Collé (dont nous devons une nouvelle édition aux soins d’un censeur) nous dit dans l’élan de sa gaîté :
Chansonniers, mes confrères,
Le cœur, les mœurs, ce sont des chimères :
Dans vos chansons légères,
Traitez de vieux abus,
De phébus,
De rébus,
Ces vertus
Qu’on n’a plus.
peut-on prendre à la lettre et traiter à la rigueur ce qui n’est évidemment qu’un badinage ? Ici viennent se placer mes observations préliminaires sur les divers degrés de sévérité qu’on doit apporter en jugeant des ouvrages de différents genres.
« Ce n’est pas que je prétende justifier, sous le rapport des simples bienséances, ce qui ne serait