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Page:Béranger - Ma biographie.djvu/335

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dignités de la Restauration. Ils avaient en effet l’air de se venger des dédains mérités du maître qu’ils avaient servi d’abord et dont ils avaient été les premiers à insulter la chute et les malheurs.

Le Mironton mirontaine de Marlborough n’est autre que Wellington, à qui on avait donné l’épée de Napoléon.

On nous écoute au congrès.

Ce vers rappelle la menace si souvent faite, en termes plus ou moins déguisés, par les ministres de Louis XVIII. Le congrès d’Aix-la-Chapelle venait d’avoir la plus fâcheuse influence sur notre armée, que le maréchal Gouvion-Saint-Cyr avait voulu réorganiser, ce qui lui fit perdre le ministère.

Il n’est pas nécessaire de dire que le dernier couplet de cette chanson est une allusion au jeune Napoléon[1], qui fut, est et sera longtemps peut-être, un épouvantail pour les Bourbons et leurs ministres. (Note de Béranger.)


Note LXXXV. — Au sous-titre.

Cette chanson de fête eut un grand succès, grâce au ridicule du système qu’elle attaque. L’interprétation en matière de presse fut propagée chez nous par Bellart, Marchangy, Jacquinot de Pampelune, Hua et Vatimesnil. Celui-ci, plus jeune que les autres, fut d’abord un ardent promoteur de ce moyen facile de condamnation. Aujourd’hui (1830), il a quitté les rangs des oppresseurs de la pensée, et il est à espérer qu’il n’y rentrera jamais. Sa conduite au ministère semble en être la preuve.

  1. Le duc de Reichstadt. Ceci est écrit, il faut se le rappeler, entre 1826 et 1830. (Note de l’Éditeur.)