Page:Bérard - La résurrection d’Homère, 1930, 1.djvu/83

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tes de terre cuite ou à leurs manuscrits sur papyrus.

Il est un exemple que l’on peut choisir entre tous ; je voudrais le mettre en pleine lumière : à lui seul, il pourra suffire et me dispensera d’insister sur les autres.

G. Maspero a réuni et mis à la portée du grand public les Contes populaires de l’Égypte ancienne. Ces petits romans, qui peuvent remonter au troisième millénaire av. J.-C., nous sont parvenus sur des transcriptions des xiie et xiiie siècles, du temps où les pirates et commerçants odysséens fréquentaient les marchés et les capitales de l’Égyptos. Or, s’il est un emprunt que les marins font volontiers aux contrées et aux flottes étrangères, ce sont les contes et romans d’aventures. L’Égypte fut une mine de contes pour les marines de tous les temps : nos corsaires du xviie siècle nous en ont rapporté les Mille et Une Nuits ; au début de l’histoire classique, les Hellènes déclaraient en avoir rapporté de même leurs fables ésopiques et les animaux merveilleux qui parlent, agissent et raisonnent en hommes.

Les Égyptiens, — dit G. Maspero (Hist. anc. II p. 498), — aimaient qu’on leur contât des histoires.