Page:Bérard - La résurrection d’Homère, 1930, 2.djvu/13

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Peut-être découvriraient-ils aussitôt que les besoins de ce théâtre étaient fort semblables à ceux qui réussiraient à contenter le public de nos contemporains.

Il n’usait pour la diction que d’un seul acteur, — l’aède, — qui devait représenter, tour à tour, chacun des personnages et parler successivement au nom de tous et de chacun ; le phonographe ou le haut-parleur font-ils autre chose aujourd’hui ?...

Il n’usait pour le décor que des images éveillées dans l’esprit du public par les seules indications du texte ; le cinéma ou la projection fourniraient un utile complément à cette figuration trop sommaire.

Pour le reste, il me semble à peu près certain que les premiers Hellènes avaient trouvé la structure des pièces, la distribution des scènes, le ton et le style du langage, qui convenaient le mieux à tous les auditoires, connaisseurs, curieux ou grand public.

Ce vieux modèle plaira-t-il à nos jeunes gens ? daigneront-ils le prendre en considération ? J’ai pensé qu’il méritait de leur être présenté ; Homère, à trois ou quatre reprises déjà, a été l’animateur