en bas, à droite, à gauche, en lignes serrées, en phrases abrégées, se pressait le commentaire qui souvent envahissait jusqu’aux interlignes du texte. On trouvait en ce commentaire
1o des citations de l’Iliade et de l’Odyssée, les unes servant à expliquer les mots ou les tournures du texte central, les autres venant illustrer ou compléter le morceau ;
2o des emprunts aux Mémoires alexandrins ou à ces Glossaires athéniens, où les mots difficiles, désuets ou même incompris étaient catalogués, comparés et souvent élucidés par d’autres citations de l’une ou de l’autre Poésie ;
3o des citations épiques, tirées soit des autres poèmes attribués à Homère, — en particulier des Hymnes, — soit d’Hésiode ou du Cycle épique ;
4o des citations de tous les auteurs qui, de près ou de loin, avaient imité Homère, en particulier des Tragiques et des Comiques ;
5o une traduction, soit en prose, soit en vers, soit sérieuse et exacte, soit parodique ou fantaisiste du texte antique en langue du jour.
Est-il surprenant que le voisinage, puis l’invasion de ces notes marginales ou interlinéaires aient introduit dans le texte recopié des mots, des formes, des vers « surnuméraires », dont la présence devrait aujourd’hui nous scandaliser ?