au sujet de Chypre et de la famille de l’un de ses dynastes.
Mais l’exemple le plus typique nous serait fourni par les vers du chant XXI, touchant la Messénie d’où serait venu l’arc d’Ulysse.
C’est en Lacédémone, un jour, qu’en un voyage, Ulysse avait reçu ce présent d’Iphitos, l’un des fils d’Eurytos, semblable aux Immortels.
Tous deux, en Messénie, ils s’étaient rencontrés chez le sage Orsiloque : Ulysse y réclamait la dette que ce peuple avait envers le sien ; car des Messéniens, sur leurs vaisseaux à rames, avaient, aux gens d’Ithaque, volé trois cents moutons ainsi que leurs bergers. C’est comme ambassadeur, quoique tout jeune encore, qu’Ulysse était parti pour ce lointain voyage, député par son père et les autres doyens. Or, Iphitos cherchait ses cavales perdues, douze mères-juments et leurs mulets, sous elles, en âge de travail : elles devaient hélas ! causer un jour sa perte, quand il irait trouver l’homme au cœur énergique, l’auteur des grands travaux, Héraklès, fils de Zeus !… En sa propre maison, sans redouter les dieux, sans respecter la table, où il l’avait reçu, où il devait l’abattre, Héraklès, l’insensé ! devait tuer cet hôte pour prendre en son manoir les juments au pied dur.
C’est elles qu’Iphitos cherchait en Messénie quand, rencontrant Ulysse, il lui donna cet arc, que le grand Eurytos jadis avait porté et qu’il avait laissé, en mourant, à son fils dans sa haute demeure. En retour, Iphitos avait reçu d’Ulysse une lance robuste avec un