Page:Bérard - La résurrection d’Homère, 1930, 2.djvu/243

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séparées les unes des autres et réparties entre les deux chants VIII et IX :

Alkinoos. — … Mais à présent, mon hôte, il faut ne rien cacher : sans feinte, réponds-moi ; rien ne vaut la franchise… Dis-nous quel est le nom que là-bas t’ont donné et ton père et ta mère… Dis-nous quelle est ta terre et ton peuple et ta ville… Dis-nous où tu erras, les contrées que tu vis… Dis-nous pourquoi ces pleurs, et pourquoi ce chagrin qui remplissait ton âme ?… as-tu sous Ilion perdu quelque allié ? ... ou quelque compagnon à l’amitié charmante ?

Telle est la fin du chant VIII, et voici le début du chant IX :

Ulysse l’avisé lui fit cette réponse :

Ulysse. — Seigneur Alkinoos, l’honneur de tout ce peuple…

De même, à la fin du chant XII, Ulysse dit à Alkinoos :

Mais pourquoi vous reprendre ce récit d’hier soir ? je l’ai fait devant toi et ta vaillante épouse, en cette même salle… Quand l’histoire est connue, je hais de la redire…

et voici le début du chant XIII :

Il dit : tous se taisaient et, tenus sous le charme, ils gardaient le silence dans l’ombre de la salle…

Alkinoos enfin prit la parole et dit :

Alkinoos. — Puisqu’à mon seuil de bronze et sous