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Le rentrée à Belgrade leur réservait d’autres surprises. Là, pas une maison, pas un édifice qui ne fussent remplis entièrement de matières fécales. Dans l’appartement privé de M. Pachitch, président du Conseil, les meubles, les tentures, la vaisselle en étaient littéralement souillés. Le salon du rez-de-chaussée avait été transformé en abattoir. Le sang des bœufs et des porcs sacrifiés avait rejailli sur les murs. De tout l’immeuble s’exhalait une odeur épouvantable. Il en était de même dans toutes les maisons des notables. On ne parvint à en réaliser la désinfection qu’au prix des plus grosses difficultés.

Les Serbes qui m’ont fait part de ces faits m’ont assuré que, dans les deux guerres des Balkans, aucun cas analogue ne fut constaté de leur part ni chez les Bulgares, ni chez les Albanais, ni chez les Grecs, ni chez les Turcs. Les soldats appartenant à ces nationalités poussaient tous, au plus haut degré, la pudeur des actes ultimes de la digestion. Pour les satisfaire, ils se tenaient toujours à une distance assez éloignée des endroits habités.

Les témoignages des médecins militaires serbes présentent d’autant plus d’intérêt qu’ils étaient mieux placés pour observer la réalité de l’hyperchésie spéciale à la race allemande. Ils ont pu s’assurer, en effet, que ce débordement de matières fécales était particulier aux soldats autrichiens de race allemande, mais n’existait pas quand les corps de troupe étaient composés de soldats d’autres races.

Si la polychésie de la race allemande bornait sa manifestation à l’encombrement des endroits réservés à cet effet, il n’y aurait peut-être pas lieu d’y voir autre chose qu’un surmenage des fonctions de la digestion ; mais il arrive fréquemment qu’elle se complique de scatomanie, c’est-à-dire d’aberrations dans l’accomplissement de l’acte.

Il faudrait des volumes pour enregistrer tous les cas innombrables où la polychésie des Allemands associée à la scatomanie la plus ordurière, est venue souiller les maisons particulières, les châteaux et les édifices religieux.

Le Dr Cabanès, dans la Chronique Médicale, en ouvrant une rubrique spéciale pour l’exposé de ces faits de scatomanie, avait commencé par rappeler le cas si explicite se rapportant à l’empereur Guillaume Ier et rapporté, dès 1871, par le Journal des Goncourt.

« Le Roi Empereur, arrivé à Reims, fut logé par l’Archevêque dans la plus belle pièce de l’archevêché que le Roi ne trouva d’abord pas digne de sa grandeur. L’archevêque lui fit observer que c’était la chambre où avait couché Charles X