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Page:Bérillon - La psychologie de la race allemande, 1917.djvu/11

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LA PSYCHOLOGIE DE LA RACE ALLEMANDE

germanique soient reconnus par les étrangers. Il se décerne à lui-même toutes les qualités d’intelligence, de moralité et même de bonté dont la réalité, il faut le dire, n’apparaît pas aussi clairement aux yeux des représentants des autres races.

Le seul point sur lequel n’insistent pas les panégyristes de la race allemande, c’est la beauté. Ils font preuve également d’une certaine réserve sur le chapitre de la distinction, de l’élégance et du bon goût. C’est que dans cet ordre d’idées, leurs affirmations ne pourraient illusionner que des aveugles.

Fait singulier : tandis que les Allemands se proclamaient les représentants d’une race spéciale, il n’était pas rare, il y a encore peu de temps, d’entendre des Français exprimer l’opinion suivante : « Mais les Allemands…, ce sont des gens comme nous ! » Ces ignorants ou ces savants trop spécialisés, justifiant ainsi l’opinion que « les extrêmes peuvent se toucher », ne se rendaient pas compte qu’ils raisonnaient comme s’ils avaient dit : « Mais les loups… ce sont des chiens comme les autres. »

En réalité, il y a plus de différence entre un Français et un Allemand qu’entre un chien et un loup, entre un chat et un tigre.

Pour admettre qu’un Allemand soit un homme comme un autre, il ne faut jamais avoir eu l’occasion de considérer, avec quelque attention un spécimen de sa race :

Si l’on examine le type allemand dans son ensemble on constate qu’il s’en dégage une impression de lourdeur. Le véritable caractère national des Allemands, c’est la lourdeur, elle paraît dans leur démarche, dans leurs façons, leurs récifs, leurs discours, leurs écrits.

Qui s’exprime ainsi ? — C’est un philosophe allemand : Schopenhauer. Mais ce n’est pas tout. L’opinion d’un autre philosophe : Nietzsche vient corroborer la précédente en l’accentuant :

La gaucherie, la rusticité du geste, la maladresse du doigté, ce sont là choses à tel point allemandes qu’à l’étranger on les confond avec la nature allemande.

Ce qu’ils n’ont pas dit, c’est que cette lourdeur choque encore plus par le manque de grâce que par le défaut d’agilité. Dans l’Allemand, tout est disgracieux, discordant, parce que ses gestes et ses mouvements s’effectuent avec la raideur d’un pantin mécanique. Les automates de Vaucanson avaient plus de souplesse et de naturel. À la mort de ce mécanicien de génie, l’Allemagne, qui avait acheté ses modèles les plus célèbres, ne sut même pas les imiter.

De ce premier coup d’œil sur la race allemande, il résulte que le type général est laid, disproportionné, et qu’il donne l’impression du mal dégrossi, du mal fini, du mal léché.

Je prévois d’ici l’objection : — « Mais il n’est pas rare de rencontrer en Allemagne des hommes bien faits, d’allure svelte et de tournure distinguée. » — Une enquête approfondie ne tarderait pas à apprendre que, dans