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LA PSYCHOLOGIE DE LA RACE ALLEMANDE

Mais, de tous ces ouvrages, c’est le livre du Dr  Galippe, sur l’Hérédité des stigmates de dégénérescence dans les familles souveraines, qui se rattache le plus directement à l’étude de psychologie objective que je poursuis actuellement. De l’analyse de deux cent soixante-dix-huit portraits, le Dr  Galippe a pu dégager l’explication de l’influence dégénératrice exercée, pendant plus de cinq cents ans sur les destinées de l’Europe, par la dynastie allemande des Habsbourg[1].

La psychologie positive a également su tirer parti des découvertes scientifiques contemporaines. La photographie instantanée et la cinématographie, en prenant sur le vif, et le plus souvent de la façon la plus indiscrète, les expressions extérieures de la pensée, ont apporté les révélations les plus inattendues sur les déclenchements de l’automatisme psychologique.

À ces recherches, il faut ajouter l’utilisation des appareils qui constituent l’arsenal de la physiologie. Un certain nombre d’universités ont été dotées de laboratoires où l’on s’est efforcé d’étendre les applications de la méthode graphique à l’étude des faits psychologiques.

Dans cet ordre d’idées, où les investigations constituent de véritables épreuves de patience et d’application méticuleuse, mais d’où sont exclues les interventions de l’imagination créatrice, les Allemands ont de suite occupé la première place.

Une armée innombrable de psychologues d’instrumentation est venue s’inscrire dans les laboratoires des diverses universités allemandes. Là, maîtres et élèves, depuis quarante ans, avec une ténacité tout à fait disproportionnée avec le peu d’importance du but à atteindre, se sont adonnés à la mesure des temps de réaction. Absorbés par la préoccupation de connaître, dans la durée des fonctions qui dépendent du système nerveux, le temps qui s’écoule entre l’excitation et la réaction, ils ont rempli de leurs calculs, de leurs mensurations, de nombreuses revues spéciales dont seuls des Allemands étaient susceptibles d’apprécier l’intérêt.

À ces mémoires il convient d’ajouter des thèses, des traités spéciaux, des compilations dont les indications bibliographiques venaient chaque année augmenter le volume et l’épaisseur.

En France, tout cet effort si considérable n’était porté à la connaissance des hommes compétents que par des analyses assez brèves, suffisantes toutefois pour démontrer l’inutilité à peu près complète de ces travaux, dits de laboratoire. C’est que, poursuivis à l’allemande, c’est-à-dire sans idée directrice et sans conception originale, ils étaient plus inspirés par la préoccupation de la quantité que par celle de la qualité.

D’ailleurs, les recherches poursuivies en France dans cet ordre d’idées ont été abandonnées au bout de quelques années, faute d’avoir abouti à des résultats dignes d’être mentionnés.

  1. Galipe : L’hérédité des stigmates de dégénérescence dans les familles souveraines, 1905.