Dedans fa court en grande prejfe !
Voir affis les toreaux venans,
Et le coultre entiers amenans
Le traîner d^vn col vain & lafche :
Voir les laboureurs de retour
Couronner la table alentour
Chacun aquitté de fa iafche ?
Et quel plaifir ejl plus plaifant
Que voir le deliure paifant
Aux jours chomables d’vne fejle
Trépigner au pied tout foucy,
Et fous le rebcc adoucy
Gayement fecouer la tejle ?
Ou bien de voir fur V herbe affis
Le vieillard follement rajjis
Hochant fa perruque grifonne,
Qiiclque joyeux brocard jetter
Aux garçons qui font éclater
Vn ris de qui tout l’air refonne ?
Heureux, heureux le laboureur,
S’il pouuoit cognoijlre fon heur !
Sa vie n’ejl pas vie humaine,
Mais bien, Fittes, telle qu’es deux
La race bien aife des Dieux,
Vne plus gaye ne demeine.
Honorant mes amis des presents de ma Muse,
Dangennes, je seroy dehors de toute excuse
Si j’aloy t’oublier : car c’est toy (je le sçay)
Qui defens le party de mon nouvel essay