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C. E. CASGRAIN.

leur retour ; et aussi l’idée de les savoir auprès de la famille, sans pouvoir partager ce plaisir, te faisait faire des réflexions un peu sérieuses. Les nouvelles verbales qu’ils t’ont données sur l’état de ma santé ne sont point exagérées, je suis toujours dans un état de faiblesse qui pourrait bien décourager plus brave que moi, mais je te dirai que je m’habitue à tout, aussi ne le dois-je pas ? puisque c’est la volonté de Dieu. Mon sort serait peut-être plus à plaindre, si, avec l’aisance dans laquelle je pourrais vivre, je jouissais d’une bonne santé. J’aurais tant de plaisir à aller vous voir de temps en temps ; il faut que j’en sois privée, que je me contente seulement d’entendre parler de vous. Aussi, mon fils, je ne puis recevoir d’adoucissement à ce que j’éprouve que lorsque je reçois vos lettres, que je les lis et relis avec tant de plaisir. Je n’ai aucun doute, ô le plus