et Eugène. Ton papa est allé faire ses visites ; je ne sais où il passe la veillée. Pour me désennuyer, je me suis décidée de t’écrire : j’ai ramassé toutes les vieilles plumes de l’année passée, n’ayant personne pour m’en tailler, ni de canif, de sorte qu’il faut que je me contente de ce que j’ai ; mais pour me dédommager, je me sers de beau papier. Jusqu’ici je trouve que ça va assez bien, gare à la suite.
« Je ne sais si tu as appris ce qui est arrivé à Eugène, chez ton oncle Têtu. Je t’assure qu’à son arrivée, j’ai eu plus de chagrin que de joie. Il prévoyait bien d’avance que ce serait le cas. Il faut te dire qu’étant chez son oncle, il lui a pris fantaisie d’avoir de la poudre pour s’amuser ; il s’est adressé à maître Provost qui, à force des sollicitations, s’est laissé gagner. Il lui en a donné un cornet assez considérable. Il a monté en haut avec, et a été