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C. E. CASGRAIN.

pas rose, souvent il se prenait à regretter les joies tranquilles de son foyer et les douceurs de la vie de famille, comme l’attestent plusieurs passages de ses lettres, probablement écrites sur son pupitre parlementaire.

« Si j’étais à mon choix, écrivait-il, je serais au milieu de vous, au lieu de m’ennuyer ici ; ma consolation est de t’écrire ; au lieu de sortir et de me dissiper, je préfère rester à la maison et vivre aussi retiré que possible. La semaine, il y a à s’occuper, mais les dimanches sans occupations, et loin de ce que j’ai de plus cher au monde, les journées pèsent et ne finissent plus… Personne ne devrait me plaindre, je suis la cause de mon sort. »

Favorablement connu à Québec, M. Casgrain aurait pu fréquenter les salons où se réunissait l’élite de la société de cette ville, et ainsi secouer son ennui ou