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capiteux se livraient à des sarabandes effrénées.

Oh ! la douce entente de la volupté ! pensa Caliste, est-elle le fruit de l’expérience ou le rêve d’une ingénieuse imagination ? Jamais Caliste n’a résolu ce problème.

Il s’en soucia probablement fort peu.

Une femme belle, ardente, avide d’amour jetait nerveusement sur un meuble, son chapeau et son manteau, il avait, ma foi ! mieux à faire que des analyses psychologiques. Caliste la débarrassa de son corsage, trouva inutile d’appeler la femme de chambre pour enlever le corset ; les petits souliers peu solidement noués, se séparèrent facilement des pieds mignons qui s’y nichaient.

Caliste possédait la science rare de savoir déshabiller une femme, et sans qu’on s’en aperçût, de se débarrasser lui-même de ses vêtements superflus.

Bientôt les grandes traînes de dentelles du lit s’abattirent et pendant longtemps les échos de l’appartement ne répercutèrent