Page:Babylas - La Virginité de madame de Brangien, 1883.djvu/16

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monter ces sentiments et te dire : « C’est mon mari, » un mari amoureux, crois-le, un mari ardemment désireux de te posséder ; ma chérie, mets-toi au lit et… si tu y tiens, nous éteindrons la lampe.

— Ah ! gémit avec des démonstrations de confusion exagérées la nouvelle mariée… tu ne me comprends point.

— Pas trop… je ne suis pas sentimental moi, vois-tu, mais cela ne m’empêche pas d’être bon garçon et je ne veux te violenter en rien. Explique-toi.

— Tu as connu monsieur Morsacq ?

— Oui, et son souvenir me semble assez hors de propos ici… ce soir…

— Je suis certaine que son ombre est là près de moi…

Stéphane haussa les épaules.

— Oh ! il ne me reprocherait pas de t’avoir épousé ! le pauvre cher, m’aimait trop sincèrement.

— Eh bien ! alors ?

— C’est afin de me bénir et de rappeler mon cœur aux sentiments de la reconnaissance ! Certes je lui en dois pour ne