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natures faites pour se comprendre, tous les deux vibraient à l’unisson et leurs sens affolés réclamèrent bientôt impérieusement une union plus complète.

Jacques, d’une main nerveuse, détacha le ruban qui fixait, à la ceinture, le léger vêtement chinois dans lequel, ce jour-là, était enveloppée Madeleine.

C’est le seul nœud qui maintienne ce genre de vêtement.

Il glissa sur les épaules.

La gorge étala ses blanches rondeurs, dressa ses pointes avides, sous le fin tissu qui les recouvrait, et Jacques les dévora de caresses.

Les bras qui l’enlaçaient tendrement lui firent l’effet de fils électriques.

Absolument fou, il repoussa batiste et dentelles, mit à nu le délicieux buste de la jeune femme, la dépouilla de ses derniers voiles, goulûment, de ses lèvres asséchées, lui fit un vêtement magnétique et… après lui avoir fait courir sur tout le corps un long baiser de feu, prit possession de la voluptueuse créature qui, renversée sur les