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coussins de sa chaise longue, se pâmait, se tordait sous ces caresses passionnées.

Cette soirée se prolongea, car ces deux corps amoureux avaient soif l’un de l’autre depuis bien longtemps.

Étendus sur la peau d’ours qui formait le tapis, enlacés l’un à l’autre comme deux couleuvres au temps des amours, ils s’unirent avec des délices inouïes.

Jacques, ainsi que tous les hommes bruns, maigres, un peu dégingandés, mais vigoureusement musclés, recélait des trésors de puissance et de science amoureuse.

Madeleine, une passionnée en réalité, ressemblait au feu qui couve sous les volcans neigeux et ne devenait ardente dans les bras de l’aimé que s’il comprenait qu’avant d’embraser les sens, chez elle, l’incendie devait illuminer le cerveau, mais Jacques avait été clairvoyant ! ! !

 
 

Il fallut enfin, se quitter.

Ce fut à ce moment-là que l’un et l’autre se dirent :