Page:Babylas - La Virginité de madame de Brangien, 1883.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 81 —

tientes d’un homme vigoureux et ardent porter le trouble dans ses sens ; un jet de flamme la brûla au plus intime d’elle-même et les transports qu’elle venait d’éprouver quelques minutes auparavant se reproduisirent, mais, cette fois, plus complets, moins énervants, plus naturels en un mot.

Sa bouche se colla sur celle du jeune homme, sa poitrine laissa échapper de ces sons qui, pour être inarticulés n’en sont pas moins éloquents, et les échos de l’appartement répercutèrent un double cri de bonheur. Un profond silence lui succéda, silence pendant lequel Margaret et Amaury, dans les bras l’un de l’autre, perdirent absolument la notion du temps.

Ils ne s’aperçurent même pas du fracas de l’orage dont les fureurs se faisaient entendre de nouveau.

Un bruit insolite, se produisant dans le chemin, les réveilla cependant à demi.

On entendait comme le roulement d’une voiture.