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on en à une preuve dans la lettre qu°Évode écrivit en 415 à. S’Augustin, et qui est la 258° parmi celles de ce saint docteur de l’Église. S’Genès d’Arles et S’Epiphanc de Pavie exercèrent cet art avec distinction dans leur* jeunesse. Le premier parait avoir été un de ces excepteurs ou greffiers publics dont la fonction était d’écrire en notes les m ter rogatoires des criminels. »-Ces notes ont été employées a transcrire des livres entiers. On en fit usage pendant les premiers siècles de l’ère chrétienne ; elles cessèrent d’être employées en France vers la fin du rx° siècle, et en Allemagne vers la fin du x°. On en trouve encore quelques exemples au xmfl siècle dans les privilèges des rois d’Espagne. La restitution de l’alphabet tironien n’a pu guère se faire qu’a l’aide des Notœ Tironis ac Senecœ, espèce de manuel pratique du moyen âge. Au commencement du xvnfl siècle, Gruter a retrouvé dans deux manuscrits et publié l’explication de plusieurs milliers de Notes turoniennes. On les trouve à la fin de ses Inscriptiones antiquœ. - On peut consulter à ce sujet : la Palœographia grœca de Montfaucon, 1708, in-fol. ; les Éléments de paléographie de M. Natalis de Wailly, Paris, 1838, 2 vol. gr. in-4o ; le Nouveau Traité de diplomatique des Bénédictine ; l’ouvrage de Carpentier, Alphabetu/m Tironianum, seu notas Tironis ex pli candi méthodus, Paris, 1749, in-fol. ; le traité de V.-E. Kopp, Palœographia critica, aut Tachygraphia oeterum eavposita et illustra ta, Manheim, 1817, 4 volumes in-4“, et atlas in-folio ; et un Mémoire de M. Jules ’fgšålif, couronné par l’Académie des Inscriptions en III. Abréviations proprement dites. « La manière la plus commune d’abréger l’écriture chez les anciens est celle où l’on conserve une partie des lettres qui expriment les mots, en même temps qu’on substitue certains signes à celles qu’on supprime. » Les’signes abréviatifs le plus anciennement employés sont la ligne droite, ou courbe en forme d’accent circonflexe, pour tenir lieu de Fm ou de l’n, et le point.

Les signes abréviatifs se rencontrent fort rarement dans les plus anciens manuscrits ; mais bientôt ils se multiplièrent. Il en résulta dans les actes une confusion qui pouvait avoir les plus fâcheuses conséquences. Philippe le Bel, par une ordonnance de juillet 1304, relative aux tabellions et aux notaires, tenta de remédier à ces abus, Mais le mal continua..n Uobscurité, dit M. Natalis de Wailly, qui doit nécessairement résulter du nombre excessif des abréviations, s’accrut encore, pendant le xv’siècle et le xvxfl, de toutes les diñicultés que peut présenter l’écriture la plus confuse et la plus irrégulière. On rencontre alors dans une’multitude d’actes un grillon nage pour ainsi dire illisible. Il n’y a pas de théorie qui puisse guider dans le déchiffrement d’une écriture aussi irrégulière ; ou du moins, pour en tirer quelque chose, il faut joindre a la connaissance des règles beaucoup de patience et d’habitude. n

On peut consulter, outre les ouvrages déjà cités, la Clavis diplomatica de Baringius, 1754, 2 vol. in-4o ; le Trésor choisi des diplômes et des médailles d’Anderson ; le Lexicon diplomatique de J. Walther, Gœttingue, 1745-1747, 2 tomes en 1 vol. in-fol. ; la 12° le on de lÎArchéologze, de Vermiglioli ; le Dictionnaire cles abréviations latines et françaises usitées au moyen âge, par A. Chassant., Paris, 1846, in-8o. C. ma B.

L’art. 42 de notre Code civil interdit les abréviations dans les actes dé l’état civil. Le Code de commerce (art. 10 et 84) les défend’pour les livres des commerçants et des agents de change. D’après la loi de ventose an xx (art. 13), toute abréviation sur un acte notarié est frappée çl’une amende de 100 fr., sans préjudice des dommages-intérêts qui pourraient être réclamés dans le cas où l’acte serait annulé pour ce motif. Toutefois, en matière d’hypothèque ou d’eni-egistrement, on admet quelques abréviations qui sont sans danger, comme vol. pour volume, n° pour numéro, v° pour verso, r pour recto, c pour case.

Aamãvmnous nusrcauzs. Ce sont, en général, des mots italiens que les compositeurs ont adoptés pour indiquer les degrés de force ou de douceur (p pour piano, f pour forte, mf pour mezzo forte), les détails de l’ex cent ion (cresc. pour crescendo, sf pour sforzando, pizz. pour pizzicato), ou les mouvements (all° pour allegro, and” pour andante, etc.). D*autres abréviations ont pour but de diminuer le travail de transcription des compositeurs ou des copistes, en réduisant le nombre des signes de nåtation. Voici un tableau des plus usitéev avec leurs e ets :

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ABROGATION, annulation d’une loi ou ordonnance. Elle est expresse, si elle résulte d’une disposition formelle d*une loi postérieure ; tacite ou virtuelle, si les dispositions de la loi nouvelle sont contraires a celles de la loi antérieure. Une loi peut être abrogée dans son ensemble, ou seulement dans quelques-unes de ses disposie tions. Certaines lois, sans avoir été abrogées, peuvent n’être plus en vigueur, soit par désuétude ou inutilité, soit parce qu’elles contiennent des dispositions devenues contraires a l*esprit public et par conséquent inapplicables. L’abrogation d’une loi appartient au pouvoir qui a le droit de faire des lois : dans les États représentatifs, une loi ne peut être abrogée que par l’assemblée des représentants de la nation ; le souverain ou le chef du pouvoir exécutif a seulement le droit d’abroger ou de modifier les ordonnances qu’il a rendues pour le mode d’exécution des lois. Dans la Constitution française ac-