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ACI-l ’ * 25 ACO

ACERBA, petit coffret en bronze, de forme quadrangusculptures ou de moulures,

avec un. couvercle a charnière

et quatre petits pieds,

souventrfaçonnés en pieds

de grifïon. Il servait, chez

les anciens Romains, a

mettre la farine melée de

sel (mola salsa) pour les

sacrifices. L’acerra a été

employé comme ornement

dans la frise de plusieurs

temples, et figuré sur des

vases, sur des bas-reliefs

qui représentent des sacrifices, etc. On le voit à. Rome, sur la colonne Trajane et sur l’arc de Constantin.-Festus donne le nom d’Acerra a un petit autel portatif, ordinairement d’airain et de forme circulaire, que, chez les Romains, on plaçait au pied du lit d’un mort exposé à la porte de la maison ; les parents et les amis, convoqués aux funérailles, y brûlaient de l’encens et des parfums, en attendant que le convoi se mit en marche. B.

ACETABULA, sorte de cymbales des anciens Romains, en bronze ou en argent, qu’on prenait de chaque main, ou qu’on s’attachait à chaque pied ou à chaque genou, pour les cho uer l’une contre l’autre. uel ues-uns* croient laire, plus ou moins orné de

in

Am-ra..

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au contraire, qu on les frappait avec une baguette. * ACETABULUM, coupe a vinaigre qui figurait sur les tables des anciens Romains ; - gobelet d’escamoteur. ACHAGUA (Idiome). V. Ilïimrunn.-ACHAIE (Monnaies d’). Les villes de la Ligue Achéenne devaient avoir les mêmes poids, les mêmes monnaies et les mêmes lois Pol be Hist liv II cha xxx Sur (y 1 ’I ’ 7 p’f y ’

ces monnaies, on voit Jupiter, debout, tenant la)haste dans une main et une Victoire dans l’autre ; au revers, une ville sous la figure d’une femme assise et tenant une haste, une couronne et un épi. Lalégende donnele nom de la ville, du magistrat qui a fait frapper la monnaie, et le mot AXAIQN, sous-entendu vuμtoμa (monnaie des Achéens). Des temps antérieurs à la formation de la Ligue Achéenne, il reste des monnaies de la plupart des villes de l’ancienne Achaîe, entre autres dîáigira, d’/Egium, de Dyme, de Patrœ, de Pellène, de Phlius, de Sycione, d’Elis, d’Orthia, de Corinthe (V. ce mol), toutes remarquables par l’élégance de la composition et la perfection de l’exécution. Elles appartiennent à la belle époque de la numismatique grecque. Plusieurs villes continuèrent a émettre de la monnaie sous la domination romaine : ces pièces, auxquelles on donne les noms de coloniales ou d’impériales grecques, comme à toutes celles qui ont été frappées dans les provinces, hors de la ville, sont en bronze. - Les Francs s’étant emparés de l’Empire grec pendant la 4° croisade, des principautés féodales furent fondées en Achaie, sous la suzeraineté de seigneurs qui prenaient le titre de princes d’Achaïe. Nous avons des monnaies de Guillaume Ier et des Geoffroy de Villehardouin avec cette qualification. Les types de ces pièces sont presque toujours les mêmes : une croix patée ; un edifice analogue a celui qu*on voit sur les monnaies de Gênes ; tantôt la croix traverse le grènetis et la légende, tantôt elle est couronnée de besants ; au revers, un chatel. Il existe des monnaies des ducs d’Athènes (V. ce mot). V. Cousinery, Essai hist. et critique sur les monnaies de la Ligue Achéenne, Paris, 1825, in-4° ; de Saulcy, Numismatique des Croisades, Paris, ’ 1817, in-fol. D.

ACI-IALANDAGE, partie d’un fonds de commerce, distincte du matériel, et qui comprend l’enseigne, le nom sous lequel la "maison est connue, la clientèle, ctc., ’ toutes choses qu’on peut vendre séparément et après enlèvement des ustensiles et des marchandises. ACHANTI (Idiome). V. ÀSIIANTEE.-ACHATS ET VENTES. V. Vnrrrs.

ACHE, en grec sélinon, en latin apium, plante dont la feuille se rapproche de celle du persil, et figurée fréquemment sur les vases, les bas-reliefs, les membres d’architecture, etc. Au moyen âge, on’a placé la feuille d’ache dans la couronne des ducs. ’

ACHEIROPOIETES, images non faites demain d’homme, selon la tradition. Les plus célèbres sont : la sainte face ou Véronique ; le portrait du Sauveur donné au roi Abgar ; celui que l’on conserve dans l’église S=-.Iean-de-Latran à Rome, et qui, commencé, dit-on, par S’Luc, aurait été achevé par les Anges ; enfin, diverses figures de la S’° Vierge. ’

AÇHÉRONTIENS ou’I’AGÉTIQUES (Livres), nom que les Etrusques donnaient a 15 volumes vraisemblablement écrits en vers et formes de paroles recueillies du devin Tagès. Ils enseignaient l’art de tirer des prédictions de toutes sortes d’événements. ’

ACI-IILLE. Les représentations antiques de ce héros grec que l’antiquité nous a léguées sont assez nombreuses. Parmi les œuvres de sculpture, ›il en est dont la signification est contestée : telles sont les statues que l’on voit a la villa Albani et au palais Braschi, à Rome, et même l’Achille Borghèse du musée du Louvre. Mais, a n’en pas douter, le fronton occidental du temple de Jupiter Panliellénien à Egine représente un combat de Troyens et de Grecs autour du cadavre d’Acl1ille. La légende d’Achille à Scyros est figurée sur un sarcophage du musée du Vatican, sur un autre du musée du Capitole, dont le Louvre possède une répétition, sur deux sarcophages du palais Nari à Rome, sur des bas-reliefs de la villa Pamphili, de la villa Albani, de la villa du Belvédère à Frascati, etc. Le revers du sarcophage du musée du Capitolereprésente, en outre, Priam demandant à Achille le corps d’Hector, et ce sujet est également traité, mais avec plus de développements, dans un bas-relief de la villa Borghèse, maintenant au Louvre. Le Louvre a aussi un bas-relief de même provenance, qui montre Achille se préparant à lutter contre Hector, et un sarcophage où l’on voit Penthésilée, reine des Amazones, expirant entre les bras du héros grec. Le combat d’Acl1ille contre Memnon en présence de l’Aurore se trouve sur un bas relief de la villa Albani. Enfin la Table iliaque (V. ce mot), et le putéal placé jadis sous l’ambon de l’églisz de l’Araceli à Rome, offrent en sculpture diverses scènes de la vie d’Acl1ille. On en trouve aussi dans les peintures murales d’1-Ierculanum et de Pompei, sur un grand nombre de vases peints conservés dans les musées de l’Europe, sur le prétendu bouclier de Scipion (V. ce mot), sur les cistes en bronze et au revers des miroirs tirés des tombeaux du Latium et de l’Etrurie, sur les pierres gravées (une sardoine du musée de Florence, une autre dans la collection de l’Institut de Bologne, une améthyste du Cabinet des antiques de Paris, un scarabée étrusque du British Museum). B.

Ac1111.1.s (bouclier d”). ’V. BOUGLIER. * ACHILLEENNES (Statues), nom que donne Pline à. des statues très-communes depuis Auguste, entièrement nues, les mains armées d’une lance ; elles représentaient certains personnages sous un caractère élevé, comme héros ou comme dieux. Les principales, encore existantes, sont l’Agrippa, colossal du palais Grimani, l’Auguste de la maison Rondanini, le Germanicus et le Néron du Louvre. ACI-IILLEIDE, titre d’un poëme latin de Stace (fin du 1e siècle ap. J.-C.). Ce poëme devait embrasser la vie entière d’Achille, plan essentiellement vicieux pour un poëme épique. L’auteur n’a sans doute pas eu le temps de le terminer ; il ne nous en est parvenu que deux chants, dont le dernier n’est pas memeachevé. Le poüte y raconte comment Thétis, mère d’Acl1ille, est parvenue a transporter son fils dans 1’ile de Scyros pour qu’il ne partit pas avec la flotte des Grecs pour le siège de Troie, où l’on avait prédit qu’il périrait. Elle l’a déguisé en femme, et il vit au milieu des filles du roi de Scyros Lycomède. Mais Achille a conçu un vif amour pour Déidamie, la plus belle des jeunes princesses, et il s’est uni secrètement a elle. Reconnu, malgré son déguisement, par Ulysse et Diomède venus à. la cour du roi pendant que la flotte stationne dans les ports de l’ile, il est emmené par eux à Troie. La s’arrête le poëme, qui n’ofi’re d’ailleurs que peu d’intérêt. Il est bien versifié, c’est son principal mérite. Luce de Lancival, poëte de la Republique française et du Ier Empire, a fait de ce poëme, sous le titre : Achille à Scyros, une imitation où l’on remarque plus de facilité à manier le vers français que de véritable talent poétique. Le style, qui n’est pas sans mérite, est moins affecté que celui de Stace, mais aussi a moins de relief.

ACLIS, arme de quelques natipns de l’antiquité. C’était une sorte de harpon, analogue a l’A11gon (V. ce mot). ACOLYTES, c.-à-d. en grec suivants, nom donné, depuis le Ille siècle dans l’Église latine, depuis le vs siècle dans l’Église grecque, aux serviteurs chargés d’entreteni1’ le luminaire (ac cens ores), à ceux qui portaient les cierges dans les processions(ceroferarii), qui tenaient’l’e11cens, présentaient le vin et l’eau dans les communions, aidaient les évêques et les prêtres dans l’exercice de leurs fonctions et dans toutes les cérémonies. C’étaient des clercs qui avaient reçu le 1" des Ordres mineurs ; ils