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préface.

ADM* i as Anorler,

secrétaire ; et Pofficier d’habillement. Dans chaque bataillon ou escadron, les membres sont réduits à cinq z le commandant du corps, le major, un capitaine (ou un lieutenant, ou un sous-lieutenant, si ces officiers commandent une compagnie), le trésorier, et l’officier d’habillement. Les conseils d’administration sont sous le contrôle de l’intendant militaire : ils passent les marchés ou abonnements pour toutes les fournitures (excepté celles du petit équipement), et pour les travaux dont la dépense est à la charge des masses générales ; ils approuvent les marchés passés par la commission d’achat des effets de petit équipement, qui sont à la charge de la masse individuelle ; ils tiennent la caisse générale du corps, autorisent le paiement des sommes dues aux fournisseurs et chefs ouvriers, ainsi que les sorties de magasin des matières et effets d’habillement, signent les états de solde, et vérifient les comptes des officiers comptab-les, de. même que les pièces concernant l’état civil et les services des militaires appartenant au corps. Les conseils d’administ.ration ont été créés pendant la Convention. /mmuxsrnarxon (École d’). V. notre Diet. de Biographie et d’Histoire, p. 875.

ADMINISTRATION (Officiers d’), personnel affecté au service des hôpitaux, des subsistances, de Phabillement et du campement militaires, placé sous l’autorité de l’Intendance, et recruté parmi les *sous-officiers des corps de troupes sur la présentation des chefs de corps. Quand ces sous-officiers ont subi les épreuves nécessaires, ils deviennent élèves d’administration, ~ après un ou deux ans de stage, s’ils satisfont à l’examen de capacité, ils deviennent élèves titulaires, puis candidats à l’emploi d’adjudant du service où leur stage s’est accompli. J usqu’a cette nomination, et en cas de mécontentement, ils peuvent être renvoyés à leur corps. Les employés des bureaux de l’Intendance, également tirés des sous-officiers, forment une classe spéciale d’employés d’administration. Voici le cadre du personnel, d’après le décret du 1" déc. 1862- : ’ si

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Ofllciers d’administration “

principaux........... 10 10 3 15

Officiers d’administration

de tre classe......... 43 43 H 66

Officiers d’administration ^

de 2° classe.......... 44 44 12 67

Adjudants d’adminislr1tion

de lrv classe.. 414 114 28 176

Adjndants d’administration

de 20 classe...... 114 H4 28 176

Élèves d’administration. Suivant les besoins du sewice. Total..... 325 325 S0 500

’ Amnmsrnariox (Ouvriers d’), nom donné à un bataillon formé en 1830, et composé d’hommes chargés de l’exploitation des services administratifs des hôpitaux, des subsistances, des effets militaires, etc. Il comprenait 846 hommes, divisés en compagnies et escouades. En 1840, il fut porté à 2,500 hommes environ. Depuis sa réorganisation, en 1854, il compta approximativement 3,000 hommes, répartis en 14 sections, et pris parmi les soldats qui avaient pratiqué diverses professions. ADMINISTRATION (Troupes d’), nom sous lequel on comprend les ouvriers d’administration, les infirmiers mizlazres, et le corps des équipages militaires (V. ces mots). ADMIBAÎTIF, qui exprime ou marque l’admiration. Le pomt admiratif (I) est un signe de ponctuation qui se met après les phrases exclamatives et les interjections. Les particules admiratives sont les interjections qui expriment l’admiration. Çertains rhéteurs ont imaginé, dans les divisions de l’Eloquence, un genre admiratif dont Corneille serait le modèle.

ADMISSION TEMPORAIRE, terme de Douanes ; importation en franchise de certains produits étrangers, qui doivent être renvoyés. l’étranger après avoir subi en France une fabrication complète ou un complément de main-d’œuvre. Cette exemption de droits, créée parla lol du 5 juillet 1836 dans l’intérêt du travail national, n’est accordée que pour 6 mois : si les produits fabriqués ne sont pas exportés ou mis en entrepot dans ce délai, l’industriel est frappé. d’une amende égale au quadruple des droits qu’on aurait dû payer pour les objets importés, ou au quadruple de la valeur de ces objets, s’ils sont prohibés ; et il peut, en outre, n’être plus admis à jouir du bénéfice de la loi. Il n’est pas permis, en acquittant ultérieurement les droits, de garder pour la consommation intérieure les matières admises à l’importation temporaire, parce qu’on profiterait ainsi de l’intérêt de ces droits, au préjudice de l’État et des industries rivales. Les produits fabriqués avec les matières étrangères ne paient aucune taxe de sortie ; mais, si elles ont été mises en entrepôt, elles doivent un droit de réexportation. Les voyageurs qui traversent la France avec des objets frappés de droits peuvent jouir de l’admission temporaire : ils consignent au bureau de douanes par lequel ils arrivent les taxes applicables, et sont remboursés au bureau de sortie.

ADMITTATUR ou CELEBRET, pièce signée et scellée par l’évêque, et qu’on exige de tout prêtre qui veut célébrer les saints mystères dans un diocèse où il n’est pas COIIIIII.

ADMONITION, dans l’ancien Droit français, était un avertissement donné à un magistrat ou à un avocat, en présence du tribunal assemblé, mais à huis clos, par le président, avec recommandation de ne plus commettre la faute dont on l’avait reconnu coupable. C’était une peine moins sévère que le blâme, et qui n’entraînait pas de flétrissure.

ADONIQUE (Vers), en grec adámon, espèce de vers latin très-court, consistant en un dactyle et un spondée ou un trochée.

Terrult urhem.

Vlsere montes.

’ Templaque Vestœ.

Il terminait la strophe saphíque. Quelquefois le vers adonique commençait par la fin d’un mot non terminé au 3° vers de la strophe :

Thracio bacchante magls sub inter"

-limía. veuto.

Catulle, Horace, les fragments de Sappho, offrent plusieurs exemples de cette licence. Rarement ce mètre, dont la répétition serait monotone, est employé tout seul. Sappho passe pour l’avoir inventé ; et l’on croit qu’il tire son nom de l’emploi fréquent que l’on en faisait dans les fêtes d’Adonis, ou l’on déplorait sa mort par des chants composés sur cette mesure essentiellement lugubre. Dans les chants d’h yménée, le spondée ou le trochée étaient remplacés par un dactyle :

Arma sonantia.

Tibia personat.

Claude Burel et Ilonsard ont fait, en français, des vers atoniques, dans les strophes saphiques qu’ils ont composées à l’imitation du grec et du latin (V. Pasquier, llecherches, liv. IV, ch. xxxn). Il en existe aussi en anglais et en allemand.. P.

ADONIS. Il existe deux statues antiques de ce personnage mythologique : l’une, au musée du Vatican, fut prise pendant longtemps pour un Narcisse ; l’autre, au musée Grégorien, est en terre cuite, et fut trouvée à. ’l’oscanella. Plusieurs peintures de Pompéi, un sarcophage de la villa Giustiniani (aujourd’hui au Vatican), un autre du casino Buspigliosi, un bas-relief de la villa Borghèse, un autre au musée du Louvre, représentent diverses parties du mythe d’Adonis.

ADOPTION, acte qui crée des rapports de paternité et de filiation entre des personnes qui n’étaient pas unies par les doubles liens de la parenté naturelle et civile.-L’adoption remonte au temps les plus reculés, car on voit dans la Bible la fille d’un Pharaon adopter Moise sauvé des eaux. On la trouve à. Athènes : la il fallait, pour adopter, avoir un âge prescrit parla loi, et être inscrit sur les registres publics ; on ne pouvait adopter que des enfants légitimes. L’adoption fut fréquente dans l’ancienne Rome (. Anorriou, dans notre Dzct. de Biogr. et d’Histoire) : elle avait pour effet de faire sortir l’adopté de sa famille naturelle, et de le faire entrer dans celle de l’adoptant avec tous les droits du fils légitime. Ce fut Justinien qui déclara que l’adopté ne sortirait pas, par le fait de l’*xdoption, de sa famille primitive. Dans l’origine, les patriciens ne pouvaient adopter les plébéiens, mais ceux-