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préface.

possible de leur capital dans l’achat du sol, parce que A C R 5.1 A (I R

ceux qui n’ont que de faibles capitaux ont plus de profit a alïermer qu’à posséder ; à plus forte raison, ne pas acheter de la terre pour plus que leur capital, ce qui conduit presque infailliblement à la ruine ; vendre une partie de la terre pour la libérer des dettes dont elle peut être grevée, ou pour se procurer l’argent nécessaires l’exploitation du reste ; s’abstenir, autant que faire se peut, des constructions et autres dépenses qui immobilisent le capital, et les exécuter avec économie ; placer le capital disponible en bonnes et constantes valeurs, de manière a pouvoir y recourir en cas de nécessité ; ne rien entreprendre, en fait d’améliorations, sans s’être rendu un compte exact des frais et des résultats, et sans la certitude d’un produit de 10 p. 100 au moins. Quant à l’exploitation elle-même, la réduction des frais de maind’œuvre par l’introduction progressive des machines, l’emploi des fortes fumures et des labours profonds, la production du bétail, l’addition d’industries diverses a la culture (distilleries, féculeries, pressous, etc.), sont autant de moyens de progrès, autant de sources de bénéfice. La création de grandes compagnies agricoles, qui seraient propriétaires ou fermières, ou qui aideraient l’agriculture en lui fournissant des machines, des bestiaux, de l’argent, pourrait avoir son utilité ; mais c’est à la condition que ces compagnies ne se ruineraient pas par l’exagération de leurs frais généraux et ne chercheraient pas leurs bénéfices dans des monopoles. - V. Dickson, De l’Agriculture des Anciens, trad. de l’anglais, Paris, 1802, 2 vol. in-8° ; Dareste, Histoire des classes agricoles en France, 2° édit., 1859, in-8° ; Douniol, Histoire des classes rurales, 1857, 1 vol. in- 8° ; Leymarie, Histoire des paysans en France, 2 vol. in-8° ; Belleaière, Histoire des paysans, 1856, 2 vol., etc..

AGRICOLES (Colonies). V. Conormzs, dans notre Dictionnaire de Biographie et d’Histoire.

Acrncotas (Comices). V. Acnicuixrumz (Sociétés d’). Acnicouzs (Congrès). V. Coivenizs.

AGRICULTURE (Ecoles nationales d’).Ces écoles, fondées à Grignon (Seine-et-Oise) en 1827, à. Grand-Jouan (Loire-Infér.) en 1832, et à La Saulsaie (Ain) en 1840, relèvent du Ministère de l’agriculture, du commerce et des travaux publics. Elles ne reçoivent que des élèves internes, qui, après avoir subi, dans le ch.-lieu de leurs départements, l’examen d’admissibilité, choisissent celle des trois écoles où ils désirent entrer. Tout candidat doit avoir 17 ans accomplis, et être Français ou naturalisé Français : le ministre peut autoriser les étrangers à se présenter aux examens, mais il leur désigne l’école dans laquelle ils seront placés. Les pièces à présenter par tout candidat sont : 1° un acte de naissance ; 2° un certificat de bonne vie et mœurs, délivré par le maire de sa résidence ; 3° un certificat de médecin ou d’officier de santé, attestant qu”il a été vacciné ou qu’il a e u la petite vérole ; 4° une obligation souscrite sur papier timbré, par ses parents, son tuteur ou protecteur, pour garantir le paiement de sa pension par trimestre et d’avance. Les candidats qui justifient du diplôme de bachelier ès sciences sont dispensés de l’examen d’admission. Cet examen est fait annuellement, dans chaque école, par un jury que nomme le ministre, et sur les matières suivantes : en arithmétique, les quatre règles, les opérations relatives aux fractions, l’extraction des racines carrées et cubiques, les proportions et les progressions, l’exposition du système métrique ; en géométrie, les propositions relatives à la ligne droite, aux angles, au cercle, à la proportionnalité et à. la mesure des lignes et des surfaces planes (l’équivalent des 4- premiers livres de la géométrie de Legendre) ; en physique, les propriétés générales des corps, le thermomètre et le baromètre ; une rédaction en français. Le prix de la pension est de 750 fr. par an. Dix-huit bourses de l’État sont attribuées à chaque école pour les jeunes gens appartenant aux départements de la circonscription, et s’obtiennent par voie de concours : neuf sont réservées aux anciens apprentis des fermes-écoles(V. ce mot) pourvus de leur certificat et qui ont subi avec succès l’examen d’admission ; les neuf autres, divisées en demi-bourses, sont accessibles à tous les autres élèves admis, mais seulement après un semestre scolaire.

Le personnel de chaque école d’agriculture est ainsi composé : ’

’ - ’ ’l’BAI’l’EMBN*l.

  • IN classe.

20 CXZSSÔ.

1 directeur-professeur........ 6,000 fr. 5,000 fr. 1 sous-directeur-professeur.. 4,000 3,500 4 professeurs.............. 3,000 2,500 1 agent comptable........... 3,000 2,500 3 répétiteurs.......... 1,200 1,000

1 économe.......... ... 1,000 »

2 surveillants............... 1,000 » Il faut ajouter 1 aumonier, 1 médecin, 1 commis de direction et 1 commis de comptabilité. Tous sont nommés directement par le ministre ; le directeur choisit seulement les agents de la culture. Le directeur, le sous directeur et l’agent comptable sont logés dans l’établissement, chauffés et éclairés ; l’économe, les répétiteurs et les surveillants ont, en outre, droit à la nourriture et au l›blanchissage.- L’enseignement des écoles d’agriculture dure 3 ans. L’instruction théorique comprend : un cours de physique, chimie, minéralogie et géologie appliquées à l’agriculture ; un cours de génie rural ; un cours de culture ; un cours de zootechnie et de zoologe agricole ; un cours de sylviculture et de branique ; un cours d’économie et de législation rurale ; de. notions pratiques de comptabilité. L’instruction pratique comprend : l’emploi et la conduite des outils, instruments, véhicules et machines ; l’organisation et l’exécution des principales opérations de l’agriculture, labours, semailles, fumaisons, moissons, récoltes de racines, soins à donner aux animaux, etc. ; des exercices de dessin linéaire, arpentage, lever des plans, nivellement, cubage des solides, jaugeage des eaux, etc. ; des manipulations de laboratoire, essais de marne, analyse de terres, dosages d’engrais. L’instruction est complétée par des excursions agricoles, botaniques, forestières, géologiques ; par des observations dans les écuries et étables ; par des démonstrations dans les champs, etc. - Les élèves reconnus capables et méritants å la fin des études reçoivent un certificat. Les premiers d’entre eux peuvent obtenir des stages de deux années dans des établissements agricoles publics ou privés. *

cinconsciurrion mas iãcouzs niriãniatas nkcnicuixruna. GRIGNON. GRAND-JOUAN. LA SAULSAIE.

Aisne. Ariége. Ain. 0

Ardennes. Aveyron. Allier.

Aube. Calvados. Alpes (Basses-).

Cher. Cantal. ’ Alpes (Hautes-).

Eure. Charente. Ardèche.

Eure-et-Loir. Charente-Infór. Aude.

Indre. Corrèze. B.-du-Rhone.

Loir-et-Cher. Côtes-du-Nord. Corse.

Loiret. Creuze, ’ Cote-d’Or.

Marne. Dordogne. Doubs.

Marne(Haute-). Finistère. Drôme.

Me ur-(he-e1 ; Garonne (Haute-). Gard. MOSe11e Gers. › Hérault.

Me( ;Se Gironde. Isère.

Nièv, -@ Ille-et-Vilaine. Jura.

Nm., -1 Indre-et-Loire. Loire.

O ;Se Landes. Loire (Haute-).

p¿,5 de C, |, 15 Loire-Intérieure. Lot. seine. Lot-et-Garonne. Lozère.

Seine [nfé, . Maine-et-Loire. Puy-de-Dôme.-Seine-et Ma, .m, Manche. Pyrénées-Orient.

’ ’ Ma enne. Rhône.

Gme’Moifhinan. saone (Haute-).

V05ge5 Orne. Saône-et-Loire.

Yom1e Pyrénées (Basses-). Tarn.

Pyrénées (Hautes-). Tarn-et-Garonne. Sarthe. Var.

Sèvres (Deux-). Vaucluse.

Vendée.

Vienne.

Vienne (Haute-).

En 1848, un grand Institut agronomique fut créé à Versailles ; l’enseignement de l’agriculture y fut organisé sur les bases les plus larges et confié a d’habiles professeurs ; mais cet établissement ne fonctionna que pendant deux ans : il fut supprimé en 1852 ; on supprima aussi alors l’École régionale de S’-Angeau (Cantal), et on la convertit en vacherie impériale, où l’on étudia principalement la fabrication des fromages à la manière hollandaise. Il existe des écoles d’agriculture dans les pays étran-