Page:Bachelin - Le Serviteur.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
LE SERVITEUR

De cette maison, les deux sacristies, qui de chaque côté du chœur se regardaient, étaient comme l’office, mais la nôtre surtout, celle « des enfants de chœur ». Il y avait six placards, trois à droite, trois à gauche. À la porte massive faisait face une petite fenêtre à vitres losangées soudées par du plomb. Des barreaux de fer, scellés à l’extérieur dans la pierre, ne la protégeaient guère contre les rafales. Dans le placard des enfants de chœur, les soutanes rouges, et les noires, elles surplis blancs étaient accrochés à des patères. Dans le second les chapes de toutes couleurs étaient pliées en deux sur de longues tringles de bois horizontales et mobiles sur pivot. Le troisième était le tien et celui du suisse : il contenait vos deux cannes, celle du suisse plus belle et plus lourde que la tienne, sa hallebarde, son épée, ses deux chapeaux, ta calotte de velours et ton médaillon suspendu à une chaînette. Dans les trois autres, à gauche, il y avait les chandeliers de toutes formes et de toutes tailles, depuis les plus petits, en nickel, jusqu’à ceux, en bronze massif et doré, que tu ne sortais que pour les grandes fêtes, les bannières, en temps ordinaire