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VI

À peine les grandes villes sont-elles effleurées par la succession et par les différences des saisons. On y passe, sans presque s’en apercevoir, de l’hiver au printemps. Même en janvier, les appartements des riches y peuvent être fleuris de roses. Et les murs des maisons montent si haut, de chaque côté des rues, que l’on n’aperçoit point le ciel dans toute son étendue mais comme découpé capricieusement en minces tranches grises ou bleues. Chez nous il n’en va point de même. Chaque saison a son visage particulier dont les traits, pour toi, sont encore accentués par les différences des quatre grandes « saisons religieuses » : l’Avent, le Carême, le Temps Pascal, et le Temps qui suit la Pentecôte.

Ce sont cinquante-deux semaines qui s’étendent devant toi comme la plaine que d’ici je découvre. Mais toutes n’ont pas la même