VII
Nous entrons dans une période indécise comme la saison elle-même. Nos âmes oscillent entre le souvenir de Noël et l’espoir de Pâques. Tu te rappelles ces après-midi de Février où, quand luit un soleil de plus en plus clair et doux, la bise n’en siffle pas moins âpre ni mordante. C’est là toute l’atmosphère des Quarante-Heures et du Carême. Toi, tu ne prends pas garde au soleil : tu sais que le temps est venu de la pénitence. Les Quarante-Heures ont été instituées pour nous détourner des coupables divertissements du Carnaval et pour nous disposer à passer saintement le temps du Carême. Et voici que les prières se multiplient, et que sur nos fronts le prêtre trace une croix grise avec les cendres des rameaux bénits de l’année précédente que tu as brûlés, et que nous faisons maigre trois fois la semaine, et que chaque