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LE SERVITEUR

La vie pour les fermiers avait beau être dure en Morvan sous Louis-Philippe Ier : à force d’économiser liard par liard, un jour arrivait où écus et pistoles sonnaient clair dans le bas de laine. Et parce qu’on voulait les faire fructifier tel était fermier la veille qui, le lendemain ouvrait auberge sur une route où, dimanches et jours de foire, les paysans allaient et venaient. Ce fut à quoi se résolut ton père. Et l’on vit, au pignon de l’une des dernières maisons de la route de Lormes à Brassy, se balancer au gré du vent cette branche de genévrier qu’on appelle « bouchon ».