Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/174

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Quant à la cinquième partie, nous n’en faisons usage que pour le moment, et jusqu’à ce que le reste soit achevé. C’est une sorte d’à-compte dont il faut se contenter jusqu’à ce qu’on ait fait fortune ; car nous ne courons pas à notre but si aveuglément, que nous négligions ce qui se rencontre d’utile sur notre chemin. Ainsi la cinquième partie sera composée de ce que nous avons pu nous-mêmes inventer, vérifier ou ajouter ; et cela non pas d’après nos préceptes et notre méthode d’interprétation, mais d’après cette marche même que suivent les autres dans la recherche et l’invention. En effet, comme d’après le soin que nous avons de nous familiariser continuellement avec la nature, ce que nous attendons de nos méditations, surpasse infiniment tout ce que nous pourrions espérer des seules forces de notre esprit ; ces premières observations peuvent être regardées comme autant de tentes placées sur notre route ; et où l’esprit, tendant à des connoissan-