Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/291

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qui pourras rapprocher les brillantes Hyades[1] , ou dissiper les étoiles qui forment le cercle d’Arcturus[2] ? Passage où est très élégamment indiquée la figure constante des constellations, les étoiles étant placées à des distances invariables les unes des autres[3]. Tel est encore cet autre passage : celui qui fait Arcturus et Orion, et les Hyades, et l’intérieur du midi ; passage où il indique l’abaissement du pôle antarctique, qu’il désigne par ces mots, l’intérieur du midi, attendu que les étoiles australes ne sont pas visibles dans notre hé-

  1. Les Hyades forment une espèce de V.
  2. Ceci diut s’entendre de la couronne septentrionale, assemblage d’étoiles qui n’est pas fort éloigné d’Acturus, et qui forme une sorte de cercle imparfait.
  3. Invariables, tant que le docteur Job les a regardées ; mais variables pour ceux qui, armés de bonnes lunettes et de bons quarts de cercle, les observe plus long-temps ; car les étoiles changent de déclinaison, et ce changement n’étant pas dans toutes également lent, il est clair qu’à la longue leurs distances doivent changer ainsi que la figure de chaque constellation. Cet ordre qui nous paroît si fixe, sera un jour détruit, et cela, parce que tout change ; l’homme, en quelques minutes ; les étoiles, en quelques milliards d’années, qui ne sont pas même des secondes par rapport à l’éternité.