Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/356

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pratique fructueuse, dans certaines sciences (et sur-tout dans la philosophie naturelle), ce n’est pas seulement des livres qu’il faut tirer des secours : en quoi la munificence des hommes ne s’est point tout-à-fait relâchée ; car nous voyons qu’on ne prend pas seulement à tâche d’acquérir et de fournir aux gens d’étude des livres, mais aussi des sphères, des globes, des astrolâbes, des mappemondes, et autres instrumens semblables, comme autant d’adminicules pour l’astronomie et la cosmographie. Nous voyons aussi que certains lieux destinés à l’étude de la médecine, ont des jardins où l’on peut observer et étudier les simples de chaque espèce. Nous ne manquons pas non plus de cadavres pour les observations anatomiques. Sans doute, mais tout cela ne mène pas bien loin. En général, qu’on tienne pour certain qu’on ne peut espérer de faire de grands progrès dans l’étude de la nature, et de pénétrer dans ses mystères, si l’on épargne les dépenses nécessaires pour multi-