Page:Bacon - Œuvres, tome 1.djvu/393

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ses que l’on confie à l’histoire, ou comme matière première de la philosophie. Or, cette première espèce qui plaît par l’agrément des narrations, ou qui aide par l’utilité des expériences, et qui n’a en vue qu’un plaisir ou une utilité de cette espèce, doit être mise fort au-dessous de celle qui est comme la pépinière et le mobilier d’une induction véritable et légitime, et qui donne le premier lait à la philosophie. Ainsi nous diviserons de nouveau l’histoire naturelle en narrative et inductive ; nous plaçons cette dernière parmi les choses à suppléer ; et il ne faut pas s’en laisser imposer par les grands noms des anciens, ni par les gros volumes des modernes ; car nous n’ignorons pas que nous possédons une histoire naturelle, fort ample quant à sa masse, agréable par sa variété, et d’une exactitude souvent minutieuse. Cependant, si vous en ôtez les fables, les remarques sur l’antiquité, les citations d’auteurs, les vaines controverses, la philologie, en un mot, et les ornement, toutes cho-