lement que les savans ne tirent un tel avantage d’une histoire littéraire. Car il y a toujours du hazard et de l’incertitude dans tout ce qui n’est pas appuyé sur des exemples et sur la mémoire des choses. Voilà ce que nous avions à dire sur l’histoire littéraire.
Suit l’histoire civile, qui par son importance et son autorité, tient le premier rang parmi les écrits humains ; car c’est à sa foi que sont commis les exemples de nos ancêtres, les vicissitudes des choses, les fondemens de la prudence civile, et même le nom et la réputation des hommes. À l’importance de l’entreprise se joint la difficulté, qui n’est pas moindre. En effet, reporter son esprit dans le passé, et le rendre, pour ainsi dire, antique ; observer et scruter les mouvemens