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DU TRADUCTEUR.

Mais, lorsqu’il s’arrête sur un sujet, je m’arrête aussi ; et à mesure qu’il multiplie les obscurités, je multiplie, en même proportion, les éclaircissemens.

Au reste, notre dessein, dans ces notes assez fréquentes, n’est pas toujours uniquement d’éclaircir le texte original ; c’est quelquefois aussi de défendre une vérité précieuse qui s’y trouve attaquée par des raisonnemens qui nous paroissent défectueux ; d’établir plus fortement une vérité importante qui n’y est que très foiblement prouvée ; de généraliser une vérité particulière qui mérite de l’être ; de combattre une opinion qui nous paroît fausse ou dangereuse ; quelquefois enfin nous profitons de l’occasion pour placer quelques-unes de nos propres vues : tant de personnes nous y ont invités, que si nous nous sommes quelquefois un peu écartés du principal objet, notre faute ne sera pas tout-à-fait sans excuse.

V. Les ouvrages du chancelier Bacon forment un vaste répertoire de connoissances en tout genre. C’est une sorte d’encyclopédie, ou du moins c’en est le germe ; il paroît même que c’est dans cette riche collection de vues, sur-tout dans ce premier ouvrage, que les premiers encyclopédistes ont pris l’idée de celui qui porte ce nom. Rien ne seroit plus propre que les écrits de ce philosophe, pour meubler richement la tête d’un jeune homme dont