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Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/147

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ton de l’Étolie, étoient fort vivaces, et quelques individus, parmi eux, parvenoient à l’âge de deux cents ans : on parle entr’autres d’un certain Litorius, homme me d’une stature gigantesque, qui vécut trois siècles. Sur le sommet du Tinole, (montagne de Thrace, appellée Thempsis, dans les temps encore plus anciens), rien n’étoit plus commun, dit-on, que de voir des hommes de cent cinquante ans. On prétend que, dans la secte des Esséens, qui faisoit partie de la nation des Juifs, la vie moyenne étoit de plus de cent ans : la manière de vivre de ces sectaires étoit extrêmement frugale et conforme aux institutions de Pythagore. Apollonius de Thyane vécut plus de cent ans, et malgré ce grand age, pouvoit encore passer pour beau ; personnage dont toute la vie tient du merveilleux, qualifié de divin par les païens, mais regardé par les chrétiens comme un magicien, vivant à la manière des Pythagoriciens, grand voyageur, jouissant de la plus grande célébrité, honoré en tous lieux, et presque a-