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Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/176

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[1] ; c’est ce qu’on observe également dans les nourrices[2]. On ne voit pas non plus que les femmes de Sparte, auxquelles la loi interdisoit le mariage avant l’âge de vingt-deux ans, d’autres disent de vingt-cinq (ce qui les avoit fait qualifier d’An-

  1. La femme est beaucoup plus rappelée à son sexe que l’homme ; elle est, pour ainsi dire, tout sexe ; ainsi plus un individu féminin est délicat et susceptible, c’est-à-dire, plus une femme est femme, plus elle est ramenée au point principal de son individu. Aussi voit-on que toute conversation qui ne roule point sur de tels sujets, ou sur les sujets circonvoisins, tels qu’amour, mariage, accouchemens, suites de couches, enfans, nourrices, éducation, etc. les ennuie, ce qui n’est rien moins qu’un inconvénient ; elles sont ce qu’elles doivent être, et elles doivent être nos vedettes, sur-tout par rapport au physique.
  2. L’expression du texte original, dans ce passage, est si équivoque, qu’on ne peut distinguer s’il veut dire que ces femmes, jeunes et foibles, s’occupent davantage de leurs enfans, ce qui est vrai, ou que, dans l’intérieur de leur corps, la substance alimentaire est attirée avec plus de force par la matrice et le fœtus qui s’y trouve renfermé.