Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/20

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rables s’affoiblissent d’abord, et périssent enfin, parce qu’elles sont unies et entrelacées avec les parties moins réparables. Car, même dans le déclin de la vie, les esprits, le sang, la chair, la graisse, réparent aisément leurs portes, au lieu que les parties plus sèches ou plus poreuses, telles que les membranes, ou toutes les tuniques, les nerfs, les artères, les veines, les os, les cartilages, et même la plupart des viscères ; enfin, presque toutes les parties organiques, se réparent plus difficilement et toujours avec quelque déchet. Or, ces parties mêmes dont nous venons de parler, et qui doivent concourir par leur action à la réparation des parties qui, de leur nature, sont réparables, perdant peu à peu leur force et leur activité deviennent ainsi de moins en moins capables d’exercer les fonctions qui leur sont propres. D’où il arrive qu’en très peu de temps toutes les parties de l’édifice se dégradent assez rapidement (même les parties qui ont naturellement la faculté de réparer leurs pertes), parce que les orga-