Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/21

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nes ou instrumens de réparation s’affoibllssant par degrés elles ne peuvent plus elles-mêmes se réparer aisément ou complètement, mais diminuent et s’affoiblissent peu à peu, jusqu’à l’époque où elles sont entièrement détruites[1]. Or, si la

  1. Cet exposé nous met en état de déterminer avec précision le problème que l’auteur résout dans cet ouvrage : y a-t-il, dans le corps humain, des parties moins réparables que les autres ? Quel est l’âge, et quelles sont, à chaque âge, les circonstances où le corps humain, pris en totalité, répare le mieux ses pertes ? et quelles sont aussi celles où il les répare le moins ? Qu’y a-t-il de commun entre les circonstances de chacune de ces deux espèces opposées ? Quelle est la différence caractéristique entre la jeunesse et la vieillesse ? Quelles sont les causes qui agissent dans toutes les circonstances (y compris l’âge) où ces parties sont plus réparables  ? Qu’y a-t-il de commun entre ces causes  ? Cette cause générale, ou quelques-unes de ses espèces sont-elles en notre disposition ? Tout considéré, il paraît que l’inaptitude de certaines parties, ou de la totalité du corps, à la réparation, ou, ce qui est la même chose, la cause de la vieillesse et de cette mort graduelle dont il s’agit de