Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/203

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camens qu’on administre ordinairement dans cette vue, et qu’on qualifie de cordiaux. En effet, il est évident que ces substances, et, en général, ces moyens qu’on emploie ordinairement dans la médecine curative ou préservative, pour fortifier le cœur, ou plus exactement les esprits, et pour détruire ou prévenir l’effet des poisons ou des causes morbifiques, pourroient aussi contribuer à la prolongation de la vie, si l’on en faisoit un usage continuel et une partie de son régime habituel. Mais, au lien d’exposer ces moyens tous ensemble et indistinctement, comme on le fait ordinairement, nous nous contenterons d’indiquer les plus puissans et les plus sûrs.

1. On administre l’or sous trois formes différentes : tantôt on emploie ce qu’on appelle de l’or potable, ou du vin dans lequel on a fait éteindre ce métal, ou enfin, l’or même en substance, savoir : ou en feuilles ou en limaille. Quant à l’or potable, on commence à le donner dans les maladies désespérées, ou très